Tout savoir sur le Requin-lézard

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Tout savoir sur le Requin-lézard

Le requin-lézard Chlamydoselachus anguineus), aussi appelé requin-frangé, requin à collerettes, requin festonnée ou encore requin à tunique, est considéré comme un « fossile vivant ».

Avec sa forme allongée, lui donnant la forme d’une anguille, il a longtemps été comparé au mythique serpent des mers. Certains pensent même qu’il pourrait s’agir d’un cousin géant aujourd’hui disparu.

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Description du requin-lézard

Plutôt unique en son genre, le requin-lézard ressemble plus à une anguille qu’à un requin. Tout en longueur, il peut atteindre 1,70m pour le mâle et jusqu’à 2 mètres pour la femelle. Sa nageoire dorsale est placée très loin sur le corps et de petite taille, elle est suivie immédiatement par la nageoire caudale qui se termine en pointe.

Les nageoires pectorales sont courtes et arrondies, ce qui ne permet pas à ce requin de bénéficier d’une grande vélocité.

Sa tête rappelle celle du serpent, il est l’unique requin à avoir ses narines sur le dessus de la tête. Les yeux sont ovales et plutôt grands par rapport à la taille de la tête et ne disposent pas de troisième paupière contrairement à la plupart de ses cousins lointains.

le requin-lezard

Les mâchoires du requin-lézard sont très larges, et comptent une vingtaine de rangées de dents minuscules en forme de trident particulièrement acérées.

Il a six fentes branchiales de chaque côté du cou, et les premières fentes se rejoignent sous la gorge formant une espèce de collier plutôt étrange ajoutant à l’aspect préhistorique de l’animal.

Comportement du requin-lézard

Ce requin est conçu pour la vie dans les abysses. On le retrouve généralement dans les eaux très profondes, environ 1 500 mètres, mais il lui arrive de s’aventurer à environ 50 mètres de la surface.

Le requin-lézard, grâce à ses mâchoires particulièrement extensibles, peut avaler des proies entières pouvant mesurer plus de la moitié de sa taille. Il se nourrit exclusivement de poissons osseux, de céphalopodes ou encore de petits requins, y compris de son espèce.

Le calmar semble être son met favori, mais les chercheurs estiment que sa nage est trop lente et qu’il n’est pas assez habile pour capturer des proies en bonne santé. Ils supposent donc qu’il s’intéresse surtout aux calmars blessés, épuisés ou déjà morts. Certains pensent que la blancheur de ses dents en contraste avec la noirceur de sa bouche toujours ouverte, peuvent attirer directement les calmars à lui.

Le requin-lézard vit en solitaire, mais il est désormais établi que des groupes d’une quinzaine d’individus se réunissent pour la période de reproduction. Une femelle peut mettre au monde jusqu’à 15 petits requins, mais la moyenne est généralement de 6.

Le temps de gestation est plus long que chez n’importe quel autre vertébré, puisque la femelle devra patienter environ 3 ans et demi avant de mettre bas.

Une espèce quasi-menacée

voici le requin-lezard

Le requin-lézard est toujours pêché accidentellement, et représente une nuisance pour les pêcheurs qui l’accuse d’abîmer les filets. Il peut être vendu pour sa chair, mais il n’est pas économiquement intéressant.

Malgré tout, à cause d’un pêche souvent excessive dans son habitat, et d’un faible taux de reproduction, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature le considère comme une espèce quasi-menacée.