Etre avocat francophone en Israël

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Etre avocat francophone en Israël

Etre un avocat francophone en Israël est loin d’être évident. En effet, les démarches sont assez complexes en la matière. Dans la majorité des cas, il est nécessaire de passer les équivalences afin de pratiquer le droit. De nombreuses autres conditions sont également exigées et notamment, détenir une expérience professionnelle comme avocat est nécessaire. En somme, porter la toge et exercer le droit en Israël est le fruit d’un long parcours de combattant.

Si vous souhaitez vous y engager, voici quelques informations à détenir.

Le Barreau israélien

Pour s’inscrire au Barreau israélien, il est nécessaire de passer par différentes étapes. L’une des toutes premières est le passage des examens d’équivalence. Ils sont généralement dédiés aux Olim ou aux Israéliens qui ont fait des études à l’étranger. Ce sont au total 8 équivalences relatives à toutes les matières du droit à savoir :

  • Le droit pénal
  • Le droit constitutionnel
  • Le droit administratif
  • La procédure civile
  • Etc.

A tout cela, s’ajoute en plus un examen en hébreu. La seconde étape de l’inscription au Barreau est composée d’un stage d’un an et demi (autrefois d’un an avant 2016) dans un cabinet d’avocats. Le stage peut également être fait dans une administration publique ou n’importe quelle autre institution reconnue par le Barreau. Vous en saurez d’ailleurs plus sur Orehdin.com. C’est une plateforme qui vous donnera les informations nécessaires à propos du métier d’avocat en Israël.

Etre avocat en Israël

En ce qui concerne l’étape du stage, il faut reconnaitre que le système israélien n’est pas favorable aux Olim. En effet dans ce pays, les places de stage sont signées longtemps à l’avance. Elles se font le plus souvent pendant la 3e année d’étude de droit. Le processus est globalement accéléré par divers salons de recrutement dédiés aux étudiants. Ils ont alors l’opportunité d’être repérés par des cabinets d’avocats à la recherche de nouveaux talents.

Les Olim qui n’ont pas décroché leur diplôme de droit en Israël perdent donc tout au moment du recrutement. En effet, ils ne bénéficient plus d’un cadre favorable pour obtenir leur stage. Des professionnels qui ont une certaine expérience dans le domaine recommandent alors d’aller vers les cabinets d’avocats. Ainsi, il est plus facile de maximiser ses chances pour être retenu car des candidats pourraient se désister au dernier moment, libérant ainsi de la place. Plusieurs sites spécialisés diffusent régulièrement ce type d’annonce.

Le choix est quand même limité car un candidat qui se désiste au dernier moment, renseigne sur la réputation du cabinet d’avocats. En dehors de tout cela, il est important de souligner la suspicion des patrons israéliens à l’endroit des francophones. L’avocat qui possède quand même un excellent niveau en hébreu a peu de chances face aux avocats locaux. Ces derniers ont un niveau de langue plus élevé, et intéressent plus les employeurs. Même en faisant toutes vos études en Israël, vous vous heurterez toujours à ce point. Etre avocat francophone et le rester en Israël est donc extrêmement difficile.