Alors que les divers constructeurs automobiles cherchent à développer encore plus le concept de véhicule autonome, ils se heurtent à une difficulté qui semble insurmontable : la somnolence du conducteur au volant ! Un problème qui remet en question la pertinence même de développer des voitures autonomes de niveau 3, au point de songer à y renoncer…
Confort et somnolence
Les tests effectués par les ingénieurs des différentes firmes automobiles le prouvent bien : la conduite « douce » provoque la somnolence du conducteur…Une baisse de vigilance dont le confort de conduite des voitures autonomes de niveau 3 semble être la cause et que rien ne pourrait empêcher.
Situé au milieu entre le niveau 0 qui nécessite une intervention humaine constante et le niveau 5 qui se passe de toute assistance de la part du conducteur, le niveau 3 implique une attention circonstancielle de la part du conducteur qui doit être prêt à réagir aux sollicitations du véhicule ou en cas de besoin.
Chez Ford, plusieurs solutions ont été proposées pour lutter contre la somnolence du conducteur, lors des tests concernant les voitures autonomes de niveau 3. On est même allé jusqu’à proposer un deuxième ingénieur pour accompagner le conducteur du véhicule mais la conduite « trop reposante » de ce type de véhicules l’empêche de conserver le degré de vigilance requis.
Pertinence ou pas du niveau 3 ?
Face à ce problème, les décideurs de l’usine de Detroit pensent à supprimer complètement le volant, ainsi que les pédales de la voiture autonome de niveau 3 dont la sortie est prévue pour l’année prochaine. Une initiative qui a provoqué une polémique auprès des constructeurs automobiles, qui sont loin de partager cet avis.
En effet, pour les firmes allemandes telles que Mercedes-Benz, Audi ou BMW, le conducteur des voitures autonomes de niveau 3 devra intervenir durant les 10 secondes suivant le démarrage, sinon, le véhicule perdra progressivement de sa vitesse jusqu’à arrêt total.
Quant aux constructeurs asiatiques tels que Honda ou Nissan, ils pensent à développer des systèmes qui accorent au conducteur 30 secondes pour reprendre les commandes de la voiture autonome de niveau 3 avant que celle-ci ne se gare au bord de la route. Si on continue sur cette lancée, on arriverait peut être un jour à conduire son véhicule sans permis vous me direz.
Des études menées par les ingénieurs de la firme Volvo ont démontré que le temps nécessaire pour un conducteur distrait ou au repos pour reprendre le contrôle de la voiture était de 2 minutes. Ces résultats ont amené plusieurs constructeurs automobiles – dont Ford – à écarter l’idée même de développer les véhicules autonomes de niveau 3 qui risque de demeurer un mythe…
Ainsi, les voitures du futur sont certes intelligentes, mais peuvent s’avérer dangereuses à cause du risque de somnolence. La majorité des constructeurs automobiles sont persuadés que seule l’intervention humaine pourrait sauver la situation et éviter la collision dans des cas extrêmes ou d’urgence.