Travaux d’urbanisme et sécurité : quel est l’intérêt des ralentisseurs urbains ?

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Certaines interventions réalisées au sein des collectivités telles que l’entretien de la chaussée ou des réseaux d’assainissement nécessitent des équipements de sécurisation des usagers de la voie publique. Le ralentisseur de véhicules est une solution toute trouvée. Quel est son utilité, et quelle est la réglementation pour ce dispositif ?

Pourquoi installer des ralentisseurs aux abords d’un chantier d’urbanisme ?

Outre les plaques de signalisation et les tenues de haute visibilité des agents, les chantiers sur voirie nécessitent la mise en place d’un ralentisseur sur voie urbaine pour garantir la sécurité de tout un chacun. En effet, dans les agglomérations, la vitesse excessive est responsable de la moitié des accidents de la circulation, et la gêne causée par les travaux d’entretien de construction ou d’entretien d’infrastructures peut engendrer des dangers supplémentaires.

Il existe plusieurs sortes de ralentisseur sur voie urbaine répondant à différents besoins. Le dos d’âne, qui est le plus connu et le plus utilisé, a la forme d’une butte de 10 cm de hauteur implantée en travers de la chaussée. On peut également rencontrer le ralentisseur trapézoïdal ou passage piéton surélevé. Il comporte des pentes d’accès d’une longueur d’environ 1,2 m. Le coussin berlinois a, quant à lui, la forme d’une plaque carrée surélevée avec quatre bords obliques.

D’autres types de ralentisseur sur voie urbaine permettent de réduire le nombre d’accidents, notamment la bande sonore qui est disposée comme le dos d’âne, mais qui est beaucoup plus fine. Elle a la particularité d’émettre un bruit sourd à chaque passage de véhicule, incitant le conducteur à ralentir. Pour les travaux aux abords d’une école, la sécurité routière peut être renforcée par une chicane qui oblige les automobilistes à baisser sa vitesse du fait de deux tournants serrés. L’écluse est aussi un dispositif efficace, car elle ne permet que le passage d’un seul véhicule. Elle est parfois dotée d’une piste cyclable pour empêcher les cyclistes de circuler sur la chaussée.

Des normes à respecter

Les caractéristiques et les conditions d’installation d’un ralentisseur sur voie urbaine sont spécifiées par le décret n° 94-447 du 27, mais 1994. Le décret en question stipule que les ralentisseurs de type dos d’âne et trapézoïdaux doivent être installés avec d’autres dispositifs limitant la vitesse, la distance maximale entre eux étant de 150 m. Ce sont des ralentisseurs sur voie urbaine par excellence, car ils ne peuvent pas être installés en rase campagne ou hors des aires de service ou de repos routières ou autoroutières. Ils sont aussi interdits sur les routes à grande circulation (RGC). Pour le coussin berlinois, il n’y a pas de réglementation précise, mais il convient toujours de prendre en considération la configuration des lieux.

Il est à rappeler que la responsabilité pénale et administrative du maire de la commune où se trouve un ralentisseur sur voie urbaine peut être engagé sur celui-ci a provoqué un accident. Les victimes peuvent exercer un recours intermédiaire devant le tribunal administratif compétent, par exemple en mettant en cause les dimensions et les conditions d’implantation ou de signalisation du dispositif.