Tout savoir sur la Voiture semi-autonome

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L’arrivée de la voiture semi-autonome dans le marché de l’automobile serait-elle vraiment pour 2020 ? Le 3 août dernier, le gouvernement a voté pour une ordonnance qui autorise l’expérimentation des véhicules autonomes sur la voie publique. Le but étant de voir comment la voiture se comportera-t-elle une fois confrontée aux vrais obstacles : embouteillage, changement de feu, code de la route, etc. Selon Flavien Neuvy, Directeur de l’observatoire Cetelem de l’automobile, adopter un cadre réglementaire serait indispensable à l’évolution de ces véhicules.

L’impact de l’ordonnance du gouvernement sur le développement des voitures autonomes

D’après Flavien Neuvy  et  Sebastien Borg du site essayer-voiture.fr  la réglementation française n’était pas encore adaptée à la libre circulation des voitures autonomes sur la voie publique jusqu’à aujourd’hui. Les anciens tests menés sur route ont nécessité des demandes d’autorisations auprès des autorités compétentes sans oublier de bien préciser la durée, le trajet des tests, etc. Les demandes ont été étudiées et elles ont été accordées cas par cas. C’est une des raisons qui ont freiné l’expansion des tests.

Avec l’ordonnance, on peut constater que le gouvernement veut faciliter l’expérimentation des voitures autonomes en condition réelle. Jusque-là, une étape a été franchie, une étape très indispensable vu l’avancée fulgurante de la technologie qui doit être testée hors des circuits. Après la publication d’un décret du Conseil d’Etat, on attend à voir le vrai contenu de cette réglementation.

La réglementation arrive-t-elle au bon moment ?

«Le marché des voitures autonomes est au cœur d’une compétition mondiale. Aux États-Unis, les tests en condition réelle sont autorisés depuis longtemps. L’administration américaine a même reconnu que l’intelligence artificielle peut être assimilée à un conducteur. Ils sont très en avance sur nous. Au point que certains constructeurs français allaient faire leurs tests là-bas» disait Flavien Neuvy.

En France, il est primordial de rattraper le retard en termes de réglementation. Les constructeurs ainsi que les équipementiers automobiles ont besoin de tester leurs technologies sur route dans des conditions réelles. Il en va de même en ce qui concerne leur compétitivité. La nouvelle réglementation va permettre aux constructeurs de faire un pas de plus, de se concentrer sur la réactivité et le bon fonctionnement des logiciels qui guident les voitures autonomes.

Le cadre réglementaire était-il le dernier obstacle ? Eh bien non. Apparemment, la question de l’assurance n’a pas encore été résolue non plus. Selon la convention de Vienne, le conducteur, celui qui se trouve derrière le volant est la seule et unique responsable du comportement du véhicule. Si demain, une voiture autonome décide de griller un stop, qui sera le responsable ?   

Cette problématique pose problème et il y a des sites qui permettent aux gens de voter et de donner leur opinion sur ce que l’IA de la voiture autonome devrait choisir en cas d’accident inévitable. (Faut-il privilégier les enfants et sacrifier les personnes âgées, faut il privilégier le nombre…). Les développeurs et ingénieurs travaillant sur la voiture autonome et son intelligence artificielle seront obligés de trancher sur la question incessamment sous peu.

Pour en savoir plus sur les voitures autonomes, voir ici.